Morbihan

Le lait, l'or blanc de Noyal-Muzillac
Gaec de Rangornan, Noyal-Muzillac - Avec ses 210 vaches et ses trois associés, le Gaec de Rangornan illustre la dynamique de la commune la plus laitière du Morbihan.
« Je suis la 5e génération sur la ferme », indique Alexandre Clavier. À son installation en 2019 avec ses deux oncles, il a repris une ferme de 32 hectares et 750 000 litres de référence laitière, dont 200 000 litres accordés aux jeunes installés. Le Gaec était préparé à une augmentation d’effectif. Didier Launay s’était installé en 1998, en Gaec avec ses parents. La production et la surface doublent alors pour atteindre 400 000 litres sur une centaine d’hectares. En 2007, Dominique s’installe avec son frère. Un an plus tard, la référence atteint 800 000 litres et la SAU, 150 hectares. « On trayait une centaine de vaches en étable entravée », indique l’éleveur. En 2017, un bâtiment neuf, avec aire paillée, est construit pour produire le 1,3 million de litres de lait alors autorisé. « Nous avions opté pour une salle de traire 2 x 8 postes évolutive. Ce choix avait été fait dans un souci d’économie (par rapport à la robotisation). Quand Alexandre s’est installé en 2019, avec 750  000  litres supplémentaires à produire, nous avons simplement changé le matériel de traite, avec 2 x 15 postes (TPA), sans toucher à la maçonnerie car les quais existants étaient suffisants ».

De l'aire paillée aux logettes

Actuellement, deux associés traient une centaine de vaches à l’heure. En parallèle, le bâtiment a été allongé et l’aire paillée a été transformée en logettes (200 au total). « Nous n’avons pas beaucoup de paille et, dans notre secteur laitier, il est difficile d’en trouver. Nous avons donc opté pour des logettes avec matelas et farine de paille ». Ces logettes sont nettoyées quotidiennement, en ¼ d’heure, à l’aide d’un godet attelé au valet de ferme (brossage à l’aller, saupoudrage au retour).

Ration identique toute l'année

Vente de génisses à l'export

Actuellement, malgré un parcellaire relativement groupé, les laitières restent à l’étable en permanence. La pente du bâtiment est à 5,3 % pour un meilleur écoulement des jus. Deux des trois couloirs d’exercice sont raclés automatiquement, le troisième est nettoyé au robot aspirateur. « Une quinzaine de vaches passent au parage une fois par mois, pour de la taille et quelques dermatites ». La ration est identique toute l’année : 15 kg de maïs (MS) et 5 kg d’ensilage d’herbe (85 hectares de dérobées de RGI sont ensilés chaque année à un stade précoce).
La ration à l’auge est équilibrée à 27 kg de lait (bol mélangeur). Le complément est distribué au Dac, jusqu’à 5 kg pour les plus fortes laitières. La production oscille entre 9 500 et 10 000 litres par vache et par an. « Nous avons arrêté l’affouragement en vert l’an dernier pour maîtriser au mieux la valeur alimentaire de la ration ». Les taries sont au pâturage ou en bâtiment spécifique à la préparation au vêlage. Toutes les femelles sont élevées. « Nous faisons peu de croisement en race à viande ; nous vendons une trentaine de génisses amouillantes à l’export chaque année ». Les éleveurs utilisent de la semence sexée sur les génisses et certaines primipares, en sélectionnant essentiellement la quantité de lait, les taux et la qualité des membres. Le génotypage n’est pas réalisé en routine, seulement sur quelques femelles.

Bernard Laurent

Le Gaec en bref

  • 3 associés et un salarié
  • 210 vaches
  • 175 ha de SAU
  • 95 ha de maïs ensilés
  • 15 ha de céréales
  • 85 ha de dérobées de RGI 

Une dynamique collective sur le territoire

« Nous avons conservé, dans le secteur, la pratique du travail en équipe entre éleveurs de différentes fermes. Lors de l’ensilage de maïs, par exemple, nous sommes une quinzaine d’éleveurs à travailler ensemble sur les différents chantiers. Pour l’épandage des fumiers, nous utilisons les quatre épandeurs de la Cuma et un télescopique. Idem pour la préparation des semis de céréales ou des récoltes de paille que nous réalisons à plusieurs. On mange ensemble au restaurant ou on commande chez un traiteur. Cela crée une dynamique collective que l’on renforce lors du comice cantonal, avec 70 vaches en concours ».

Diagnostic du matériel de traite

MIPulse de Milkrite | Interpuls permet maintenir les performances de traite, en veillant à ce que les manchons et les pulsateurs fonctionnent toujours au mieux. Cet outil de diagnostic surveille 24/24 h et 7/7 j l’état des pulsateurs et de la ligne de vide, ce qui permet de repérer les problèmes et de les résoudre rapidement avant qu’ils n’affectent les animaux. Il détecte un manchon percé ou mal positionné, un répartiteur cassé, des bobines/membranes usagées, des tuyaux percés ou endommagés, ce qui évite une traite agressive, des mammites et/ou des montées cellulaires.

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